En 2018, S-Inter est devenue sponsor du parcours sportif de Jules Chappaz. Jules est jeune espoir de l’équipe française de ski de fond. Il fait partie du groupe Relève, qui est la porte vers le statut d’élite.
Persévérance, sens de l’effort, envie de progresser, performance individuelle et sens du collectif… sont autant de valeurs qui animent S-Inter au quotidien et que l’on retrouve dans le parcours de ce jeune sportif.
Nous sommes donc alls la rencontre de Jules pour en savoir sur son parcours, son palmars, sa vision du sport de haut niveau et son quotidien.
Jules, tu fais partie de l’équipe de France de ski de fond. Peux-tu nous en dire un peu plus ?
Originaire de la Clusaz, depuis tout jeune je pratique le ski de fond classique et le skating en compétition. Je fais actuellement partie de l’équipe de France Relève. C’est l’étape juste avant de passer dans le groupe Elite.
Pour le moment, je préfère rester polyvalent en courant du sprint aux longues distances, en classique ou skating.
En parallèle, je suis une formation Staps à Grenoble avec un dispositif adapté qui me permet de consacrer l’essentiel de mon temps à l’entraînement et aux compétitions.
Quelles ont été les grandes étapes de tes débuts dans le circuit professionnel ?
En 2018, mon premier podium en coupe d’Europe Junior m’a permis de rentrer en équipe de France.
En 2019, j’ai été le premier français champion du monde junior en distance. Cette même année, j’ai été vainqueur du classement général de la coupe du monde U20, complété de 4 titres de champion de France.
2020 a été l’année de mon entrée dans le circuit senior avec une 13ème place sur l’individuel skate de Toblach. J’ai également obtenu 4 victoires en coupe d’Europe.Â
Quelle victoire, parmi les premières, t’a le plus marqué ?
J’avais 11 ans, à Nâves, au-dessus de Moûtiers, lors d’une de mes premières courses en mass start en skate avec un copain. Après être tombé puis reparti en me retrouvant dernier, j’ai finalement remonté la course et nous avons fini premier et quatrième.
Quelle a été la course la plus difficile ?
En Janvier 2018, j’ai participé à mes premiers mondiaux Juniors à Goms en Suisse. Au départ d’une course de skiathlon avec 10 km en classique suivi de 10 km en skating, j’étais un peu malade, j’ai cassé un bâton au bout de 2 kilomètres et j’ai fini dernier à 8 minutes du premier après m’être fait prendre un tour. Un moment difficile, mais finalement, c’est également un bon souvenir d’avoir franchi la ligne d’arrivée sans jamais avoir considéré l’abandon comme une option.Â
Ton sport est-il plutôt individuel ou collectif ?
Ce sport est individuel en vue de la performance que l’on doit atteindre. En revanche, nous travaillons en équipe pour nous permettre d’atteindre nos performances et progresser.
L’équipe est constituée de 7 coachs de l’équipe France, dont un qui me suit particulièrement, des préparateurs physiques, des préparateurs mentaux, des médecins, kinés et osthéo.
Je travaille également avec des techniciens de la fédération sur les différents circuits européens ou mondiaux ainsi que ceux de mon équipementier.Â
Ce sont au total 20 à 25 personnes qui entourent l’équipe de France et sur lesquelles je peux m’appuyer pour donner le meilleur pendant les entraînements et les jours de course.
En plus de cette équipe de professionnels, je peux aussi compter sur mes copains et, bien sûr, sur ma famille. En ce sens, c’est réellement un travail d’équipe tout au long de l’année.
L’entraînement reste une part essentielle de ton quotidien. À quoi ressemble-t-il ?
Au total, je m’entraîne environ 800 heures par an pour être au rendez-vous de 15 à 25 courses. En 2020, par exemple, j’ai réalisé 300 heures de ski, 200 heures de ski roues, 150 heures de course à pied et une centaine d’heures de marche, vélo… S’y ajoutent deux séances de musculation par semaine et du gainage tous les jours.
Tout cela selon un programme organisé avec les coachs. La seule période où je lève vraiment le pied, c’est le mois d’avril.
Il serait impossible pour moi de m’impliquer sur un tel volume d’entraînement seul. J’ai la chance d’avoir un groupe de 3 ou 4 copains avec lesquels je peux m’entrainer. C’est pour moi un point très important de pouvoir prendre du plaisir en équipe, même pendant les entraînements, y compris quand les conditions météo sont difficiles avec la pluie ou la neige. Cela reste un moment de partage qui me permet de donner le maximum et de progresser tout en oubliant la difficulté de la séance.
Quand on est sportif de haut niveau à 21 ans comme toi, quels rêves de victoire a-t-on ?
Personnellement, mon moteur n’est pas d’atteindre tel ou tel objectif, mais surtout d’avancer sans me fixer de limites, prendre du plaisir à m’entrainer, et donner le meilleur de moi-même pendant les courses.
Néanmoins, un bel accomplissement serait pour moi d’être dans le jeu au classement général de la coupe du monde : un résultat qui concrétise une saison complète avec du travail, de la rigueur et des performances sur une trentaine de courses à la différence d’une course d’un jour.
Tu as un modèle dans ton sport ?
Je n’essaie pas de m’identifier à tel ou tel coureur. J’ai cependant un coup de cÅ“ur pour Vincent Vittoz, originaire de la Clusaz. Je suis également admiratif de la carrière de Peter Nortug qui a bien marqué le sport. J’ai aussi un grand respect pour la détermination et le courage de Gérard Agnellet. Il n’a jamais été en équipe de France, il approche les 30 ans, s’entraîne très fort et va toujours chercher des sélections en coupe du monde.
Un sport d’hiver… Comment se motiver toute l’année ?
Ce qui me plaît, c’est de partager des émotions avec ceux qui me font confiance et croient en moi, à commencer par ma famille. Une carrière de sportif est parsemée de victoires, mais aussi de défaites. Ce qui compte le plus pour moi c’est de prendre du plaisir, que ce soit à l’entraînement ou durant les compétitions. D’avoir la conviction, une fois la ligne d’arrivée passée d’avoir donné le maximum quel que soit le résultat et d’avoir au final de belles émotions à partager, sans aucun regret.
Je reste toujours conscient de la chance que j’ai de faire ce que j’aime, que ce soit pendant les 8 mois d’entrainement ou la saison de course. C’est tout cela qui m’aide à aller chercher de beaux résultats.